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Affichage des articles du octobre, 2009

Le Vampire de Ropraz de Jacques Chessex

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Pour ceux qui aiment: Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé La mort de Jacques Chessex, le 9 octobre 2009, a fait l'effet d'une bombe en Suisse romande. Toute la presse s'est faite l'écho de la disparition de ce grand auteur romand, seul auteur suisse à avoir été récompensé du Prix Goncourt, pour l'Ogre , en 1973. J'ai pour ma part toujours eu un problème avec cet auteur. Après une lecture très pénible de l'Ogre, et après avoir assisté à plusieurs de ses conférences lors du Salon du Livre de Genève, le personnage m'a toujours laissé une impression plutôt négative. Mais voilà, à quelques jours d'Halloween, j'ai décidé de lire L e Vampire de Ropraz , pour essayer de changer ma perception, un petit hommage posthume en quelque sorte. Nous sommes en 1903, à Ropraz, un petit village du Jorat vaudois. La tombe de la jeune vierge Rosa, enterrée la veille, a été profanée de manière horrible durant la nuit. Tout le village s'emballe et une c

L'Intranquille de Gérard Garouste avec Judith Perrignon

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Gérard Garouste est un peintre d'art moderne reconnu. Si sa peinture s'expose dans plusieurs galeries à travers le monde, on connait moins les aspects sombres de son créateur. Garouste se livre dans ce texte et nous raconte son père antisémite, son enfance, ses débuts de peintre et tente d'expliquer ses crises de folie qui l'ont mené à plusieurs reprises dans des asiles psychiatriques. Dans L'Intranquille, Garouste est touchant de sincérité, surtout quand il aborde sa dépression. On sympathise avec sa condition, on admire la persévérance de sa femme et on essaie de comprendre. J'ai également bien aimé les passages sur ses débuts de peintre. J'ai par contre été moins touchée par ses considérations sur la religion, bien qu'elles se justifient dans le texte. Je n'ai pas non plus su apprécier à leur juste valeur les descriptions de ses peintures, vu mon manque de connaissances des oeuvres de ce peintre. Dans l'ensemble, j'ai apprécié ce te

Les pièges du crépuscule de Frank Tallis

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Pour ceux qui aiment: Manhattan Freud de Luc Bossi Voici le quatrième volume de la série des Carnets de Max Liebermann . J'ai cependant lu ce livre dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE, sans connaître les épisodes précédents. Heureusement, cela n'a pas vraiment gêné ma lecture. Frank Tallis retrouve ici son duo: Max Liebermann, jeune psychiatre juif et l'inspecteur Rheinhardt. Ce dernier est appelé sur la scène du meurtre d'un moine, antisémite notoire, qui semble avoir été décapité avec une force surnaturelle. Rheinhardt décide de faire appel à son ami Liebermann pour l'aider dans son enquête. J'ai trouvé les prémisses de cette histoire vraiment prometteuses. Le contexte de Vienne au début du XXème siècle, qui voit la montée de l'antisémitisme, mais également les débuts de la psychanalyse freudienne (Freud fait d'ailleurs quelques apparitions dans le récit) et les éléments un peu fantastiques de l'enquête m'annonçaient u

Mausolée de Rouja Lazarova

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Vingt après la chute du Mur de Berlin, les récits sur la vie dans le bloc communiste commencent à fleurir, et après E nfant 44, voici que je reçois, dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE, Mausolée . Rouja Lazarova nous invite à une plongée dans la Bulgarie communiste, de 1944 jusque à l'aube du XXIème siècle. A travers trois générations de femmes, Gaby, sa fille Rada et sa petite-fille Milena, qui est également la narratrice de ce récit, le lecteur découvre le quotidien du régime communiste, ses privations, ses peurs, sa corruption, ses répétitions et ses absurdités. Rouja Lazarova nous décrit un système cruel, auquel les trois femmes de ce récit vont opposer une résistence minime et silencieuse, mais une résistence tout de même. J'ai trouvé cette immersion dans la Bulgarie communiste absolument fascinante. Depuis quelques années, j'ai l'impression que le système communiste est parfois un peu idéalisé et que les gens oublient trop facilement les atro

BLOG-ANNIVERSAIRE

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Le 14 octobre 2008, j'ai décidé de commencer ce blog, croyant en faire un carnet de lecture à usage plus ou moins personnel. Ne connaissant pas du tout la blogosphère littéraire, je ne pouvais deviner que j'allais devenir totalement accro aux échanges avec d'autres lecteurs passionnés, que ma PAL allait presque tripler en un an (et croyez-moi, si je ne participe pas (encore) à l'objectif PAL, c'est que le monstre est juste invincible) et que je prendrais autant de plaisir à rédiger ces billets. Ma première idée en ouvrant ce blog était de mettre à l'honneur les récits de voyage et les livres sur l'Afrique, mais depuis que je lis vos blogs, mes lectures se sont tellement diversifiées que cet objectif est passé en arrière plan. Je promets cependant d'essayer d'y revenir un peu dès mai et la fin du Grand Prix des Lectrices de ELLE, qui cette année est plus tourné vers l'ancienne URSS que vers le continent Africain. Encore un grand MERCI à tous ceux

L'Homme qui m'aimait tout bas d'Eric Fottorino

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Pour ceux qui aiment : L'Invention de la Solitude de Paul Auster Dans L'Homme qui m'aimait tout bas , Eric Fottorino rend hommage à son père adoptif , Michel Fottorino, un kinésithérapeute originaire de Tunisie, à la suite de son suicide. Le récit alterne entre les interrogations inévitables sur cette mort choisie et des souvenirs de l'auteur qui remontent à la surface, provoqués par des petits gestes ou images du quotidien. L'Homme qui m'aimait tout bas est un récit très personnel et c'est peut-être là le problème. Les souvenirs évoqués par l'auteur n'ont qu'un intérêt limité pour le lecteur et mettent celui-ci dans une position inconfortable de voyeur. D'un autre côté, Eric Fottorino décide de jouer la carte exhibitionniste en nous faisant partager tous ces moments de vie, mais refuse de pousser le concept jusqu'au bout en nous livrant les réponses à des questions telles que le contenu de la lettre laissée par son père, ou la r

AND THE WINNER IS......

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. ..... WOLF HALL de Hilary Mantel Petite traduction du résumé, à ma sauce: Dans les années 1520, Henry VIII règne sans partage mais n'a aucun héritier. Le Cardinal Wolsey, son conseiller principal, est chargé d'obtenir le divorce que le Pape refuse au Roi. C'est à ce moment qu'apparaît Thomas Cromwell, le premier subordonné de Wolsey, qui deviendra plus tard son successeur. Cromwell, fils d'un forgeron violent, est un génie politique, un excellent corrupteur, un charmeur, un tyran et un manipulateur. Impitoyable dans la poursuite de ses propres intérêts, son ambition politique et personnelle est sans limite. Il gère son agenda de réformes politiques, jonglant entre un parlement égocentrique et un Roi qui passe de passions romantiques à des rages meurtrières. Wolf Hall est un vrai roman anglais qui explore la personnalité profonde des personnages et les ficelles de la politique. Avec une belle galerie de personnages et de nombreux rebondissements, Wolf Hall nous

Tag des livres

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A girl from earth m'a taguée sur ce questionnaire très sympa et après de longues réflexions, voici enfin mes réponses: 1. A quel livre dois-tu ton premier souvenir de lecture? Toute la série des Oui Oui de Enid Blyton et les versions simplifiées de Jane Eyre de Charlotte Bronte et de Croc-Blanc de Jack London. 2. Quel est le chef-d'oeuvre "officiel" qui te gonfle? La Métamorphose de Kafka et Madame Bovary de Flaubert (que j'ai promis de relire... un jour) 3. Quel classique absolu n'as-tu jamais lu? J'ai beaucoup de lacunes côté classiques, mais, eh, je suis encore jeune ;-) Par exemple: 1984 de George Orwell (qui est dans ma liste Blog-O-Trésors), plusieurs Jane Austen, et Le Rouge et le Noir de Stendhal. Il y a encore du boulot! 4. Quel est le livre, unanimement jugé mauvais, que tu as "honte" d'aimer? Je n'ai pas "honte" mais j'avoue avoir eu une grande phase " Bicyclette Bleue " de Régine Desforges. Et de