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Rosa dolorosa de Caroline Dorka-Fenech

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Après des années de travail acharné, Lino et sa mère Rosa sont à deux doigts de réaliser leur rêve commun: ouvrir un hôtel dans le vieux Nice. Mais quelques jours avant le début des travaux, Lino est soudainement arrêté par la police et accusé d'un crime monstrueux. Convaincue de l'innocence de son fils adoré, Rosa va tout faire pour le faire sortir de prison et reprendre le cours de leur vie d'avant. Le premier roman de Caroline Dorka-Fenech, Rosa dolorosa , se classe volontiers dans la catégorie page turner : plume dynamique qui coule toute seule, intrigue efficace, rythme soutenu et sujet qui buzze. Rosa dolorosa se dévore avec avidité, son lecteur comme happé et impatient d'en connaître le dénouement.  Une fois les presque 300 pages avalées, une fois le tout digéré, je n'ai quand même pas pu m'empêcher de noter quelques clichés qui parsèment ce roman: la mère monoparentale, louve italienne qui défend avec une fougue toute latine son petit contre le passif

Dans les geôles de Sibérie de Yoann Barbereau

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C'est l'histoire d'un homme pris dans la machine judiciaire russe. Yoann Barbereau dirigeait l'Alliance française à Irkoutsk, en Sibérie, avant d'être arrêté et jeté en prison pour pédophilie. Niant dès le début ces accusations et dénonçant une machination inventée par le FSB, les services secrets russes, il va être au centre, pendant plusieurs mois, d'un imbroglio diplomatique entre la France et la Russie. Au-delà de la politique et des mystères entourant son arrestation, Dans les geôles de Sibérie est le récit d'une passion russe qui se transforme en goulag. Yoann Barbereau partage ses cahiers de prison, les violences, la solidarité entre prisonniers, les étapes de sa défense, ses espoirs et ses déceptions.  Difficile de définir le premier livre de Yoann Barbereau: en partie témoignage, en partie réquisitoire, en partie acte de défense et en partie vengeance écrite et dénonciatrice. Je ressors de cette lecture un peu confuse, en ayant éprouvé à la fois la

Leslie & Coco de Marie Demers

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C'est l'histoire de deux amies, deux jeunes femmes qui font leurs premiers pas dans la vie d'adulte. Il y a d'abord Leslie, sportive et perfectionniste, partie étudier à Montréal; et Colette, dite Coco, la bonne vivante, restée une année supplémentaire en Gaspésie, leur région d'origine. Les deux amies restent en contact grâce à un échange épistolaire, petit clin d'oeil rétro apprécié par ces deux grandes lectrices. Elles se racontent ainsi, au fil des mois, leur vie respective, les premiers amours, leurs déceptions et aspirations, avant de se retrouver au cours de l'été pour un séjour qui testera les limites de leur amitié. Leslie & Coco est une lecture sympathique que je classerais volontiers dans la catégorie 'young adult'. C'est frais et dynamique, mais sous ce vernis plein de paillettes, Marie Demers aborde assez finement des thématiques importantes et actuelles comme les désordres alimentaires, l'homosexualité ou encore la notion

Mille livres pour le reste de ma vie

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C'est loin d'être un scoop, l'année qui s'est achevée aura été pleine de défis et mes bilans livresques et bloguesques ne sont évidemment que la pointe de l'iceberg. Dans tous les cas, si 2020 nous aura appris une chose, c'est qu'on ne peut pas tout planifier et qu'un minuscule virus peut foirer les plans de la planète entière, une vérité moyennement facile à encaisser pour la fan absolue de listes et d'organisation que je suis. J'étais plus ou moins prête à m'y résoudre, à m'initier au bon vieux Carpe Diem , on verra bien ce qui s'en vient, quand je suis tombée sur le court documentaire de Max Joseph ' BOOKSTORES: How to Read More Books in the Golden Age of Content '. Et là, patatra, ma listoïte aiguë est repartie de plus belle. Car en plus de nous montrer des librairies magnifiques à travers le monde et donc de nous donner, ENCORE PLUS envie de voyager, Max Joseph et son interlocuteur Tim Urban nous invitent à un petit calcu

Chienne de Marie-Pier Lafontaine

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C'est l'histoire d'une enfance destructrice, entre un père sadique et une mère passive, ou même la solidarité fraternelle est reléguée pour des raisons de survie. C'est l'histoire d'une famille comme on aimerait jamais en lire, surtout quand l'étiquette 'autofiction' est accolée sur le quatrième de couverture. C'est de l'horreur à l'état pur, empaquetée dans 107 pages en mode dynamite.  Je n'aurais jamais ouvert ce livre sans ma participation aux Rendez-vous du 1er Roman . J'aurais peut-être même probablement abandonné ma lecture après 10 pages si je n'avais pas le club de lecture rattaché à l'événement en tête. J'ai rarement éprouvé autant de dégoût, autant de malaise à la lecture d'un livre où chaque page est une violence, un poing dans la figure qu'on se ramasse sans crier gars. J'aurais voulu refermer ce livre, mais je me serais alors sentie comme toutes les personnes qui ont préféré ignorer les bleus d